Naturlish, yes we canne !

 

LA RENCONTRE

tvTout a débuté un matin quand, à 10h10, je fus tiré du lit…. précisément par l’envie de me saisir de ma canne à pêche fraîchement rapatriée de mon week-end à la campagne. Le but, essayer ce loisir dont j’ai découvert l’existence quelques semaines plus tôt au hasard d’une de mes soirées de zapping sur mon écran géant (enfin si on se place à 15 cm de ma TV)…

brian

… Le Street Fishing, mes quelques souvenirs de «Brian is in the kitchen» m’ont permis de mieux comprendre cet anglicisme. Taquinant truites et brochets depuis tout petit avec mon père en rivière, j’étais curieux de savoir comment je pourrais adapter ma technique à ce nouveau terrain de jeu.

 

Direction Canal del’Ourcq, plan d’eau le plus rapide d’accès, un territoire que je connais plus pour les parties de pétanque entre amis ou pour les apéros en plein air.

Jean, basket, sweat-shirt rouge, sac noir façon besace avec à l’intérieur une petite boîte comportant mes leurres de rivières : 5-6 cuillères en acier à pois rouges ou jaunes, mes préférées, celles avec de longs poils à l’arrière qui, lorsque l’on tourne le moulinet, reproduisent la nage d’un poisson.

Mon lancé à la main droite car oui, je suis droitier (comme 88 % des français… Oui… aucun intérêt)., ce qui a le plus surpris les gens que j’ai pu croiser sur la route de mon initiation était surtout de me voir avec cet ustensile qui n’a a priori pas sa place dans un métro ou en stand-by à un feu vert.

tabarlyAussitôt le pont du canal traversé, je décide d’établir mon camp de base, 30 sec, le temps nécessaire pour fixer ma cuillère à poils longs sur mon lancer, sur un banc devant la caserne des pompiers (cela m’a paru rassurant dans le cas où je me faisais une Tabarly).

Après 2h de traque, 26 explications de mon activité aux passants, 750 lancés, 800 mètres de marche et 6 changements d’appâts, j’ai enfin sorti et photographié une perche de moins de 10 cm… mais pourtant j’ai pris un plaisir incroyable…

perche10cmDeux semaines plus tard (et 3-4 sorties infructueuses), je fais une rencontre Pagnolesque à la Lili des Bellons. Sauf qu’il s’appelle Camille. Il se trouvait sur la berge opposée et semblait avoir le même but : attraper des carnassiers dans ce lieu où on a surtout tendance à croiser plus de sacs plastiques que dans les supermarchés.

Un salut avec son bras gauche (12% de la population française restante) et il décide de venir à ma rencontre. Après une revue complète de nos matériels, il devient évident que le mien n’est pas adapté. Il me donne des leurres en plastiques fluo que je n’avais jamais vus de ma vie, des adresses de boutiques, quelques-uns de ses spots et son numéro de téléphone.

 

L’IDÉE

graphisme-pêche

Ayant travaillé une douzaine d’années en agences de communication en tant que Directeur Artistique, c’est tout naturellement que je me mets à mon ordi pour traduire graphiquement ma version du Street Fishing, juste pour le plaisir comme disait à sa grande époque Herbert Léonard.

 

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[empty_separator]Après deux jours de dessin sur Illustrator, je réalise ma première version du t-shirt Perche (poisson le plus répandu dans les eaux du canal de l’Ourcq). Et je me rends immédiatement dans une boutique du 17e où Lydia me floquera mon premier t-shirt. Quelques dizaines d’euros en moins, je repars avec mon t-shirt marron et ma Perche en « flex » orange sur le torse.

Je n’ai aucun souvenir de la première fois où je l’ai porté, en revanche je me rappelle très bien qu’il a suscité beaucoup d’intérêt : Nico : «Trop chanmé !!!», Cyril : «C’est un vrai t-shirt ??», Christophe : «C’est un poisson punk ??», Papa : «C’est trooop bien. Tu m’en fais un ?». Rapidement un second modèle fera son apparition puis un 3ème. Je les montre à Camille pendant une session, et sans hésitation, il reconnaît «Une vraie perche», surenchérit par «C’est chanmé» et finit par «Tu m’en fais un ? ».

C’est certainement à ce moment précis que m’est venue l’idée de créer une marque. Car il n’en existait pas !

LE NOM

La pêche, c’est effectivement le 2ème loisir de plein air en France, mais l’idée n’est pas de s’adresser uniquement aux pêcheurs. On porte bien des tee-shirts de surf sans jamais se mouiller, ou des tee-shirts de rugby sans toucher aux crampons… Je veux surtout que l’on retrouve dans mes tee-shirts, tout ce que j’aime dans la pêche : une attitude positive, généreuse, engagée, du fun, de la liberté, de l’ouverture et de la curiosité.

Je ne saurai jamais si c’est en me lavant le coude gauche ou la cuisse droite, mais toujours est-il que le nom m’apparut sous ma douche un matin (enfin, vers 15h30).

C’est d’abord un mot que l’on utilise assez souvent entre potes pour conclure une anecdote « légère » et il se présenta comme la réponse à l’énigme identitaire qui m’empêchait de faire avancer mon projet (Cette dernière phrase est soit géniale, soit elle ne veut rien dire). La bonne humeur, drôle, parfois à la limite, sans aucun tabou, avec franchise et simplicité. C’est coloré, authentique, imagé, pimenté. Bref, il résume tout… NATURLISH.

En peu de temps, je m’amuse, dessine, conçois des quinzaines de modèles sur des t-shirts, polos, sweats, pour homme, femme, enfant. C’était parti.

LE CAHIER DES CHARGES

Avant de me lancer dans cette aventure, j’ai défini un cahier des charges.
Je souhaitais que mes produits soient cohérents et qu’ils collent à l’esprit du Street-Fishing.
• Une coupe près du corps pour pouvoir franchir aisément les obstacles de certains spots de pêche, mais pas trop serrée pour éviter d’avoir des ennuis avec mon père.
• Une matière 100% coton, douce et confortable pour être à l’aise dans toutes les situations de pêche, terrasses de café, soirées ou matelas.
• Un parti pris coloriel puissant calqué sur l’intensité de certains leurres.
• Des procédés de fabrication de t-shirts et sérigraphies écologiques, comme les Street-Fisher qui pratiquent le No-Kill et relâchent systématiquement leurs prises.
Oeko-Tex : est le premier label visant à garantir qu’aucune substance illégale ou produit chimique ne sont utilisés dans la fabrication.
Wrap : programme qui vérifie le respect des normes internationales du travail, de la législation locale et des règlementations professionnelles.

J’ai donc commandé une quarantaine d’échantillons de marques et modèles différents.
J’ai sélectionné 2 produits, demandé toutes les tailles et déclinaisons couleurs.
Dans mon salon, j’ai improvisé un défilé avec mes mannequins de potes. Je ne suis pas pressé de décliner des sous-vêtements NATURLISH homme…

Le choix effectué, j’ai réalisé une trentaine de tests avec Lydia chez “L-impressionne” une boutique de personnalisation de t-shirts.
Je ne veux laisser aucune place au hasard, il faut que je sois certain des couleurs de mes designs, qu’il y ait un bon équilibre pour les dimensions déclinées sur toutes les tailles (du S au XL). Que l’emplacement soit impeccable sur tous mes modèles. Il fallait être précis avant de passer à l’étape de la sérigraphie. J’ai donc créé des fiches techniques avec les références couleurs, indications avec la taille et l’emplacement sur le recto et le verso de mes produits.

Ibrahim (boss de Class Clean) est dans le métier de la sérigraphie depuis plusieurs années,
il m’appela un jour pour me demander si j’étais vraiment certain de vouloir mettre les mentions légales (…le nom…..) sur le verso de mes t-shirts. Pour me convaincre, il m’expliqua qu’il n’avait jamais vu ça… je lui répondis simplement : “C’est pour ça que je veux le faire”.
Quelques semaines plus-tard, je récupérais avec pas mal d’émotions (beaucoup) l’intégralité de mes modèles, le produit fini. J’étais assez (super) fière du résultat, car il était fidèle à ce que j’avais imaginé, à ce que je voulais que les gens portent.

fishpack

Pour tirer le fil (du t-shirt) de ma marque jusqu’au bout, j’ai acheté des émerillons (attaches qui servent de lien entre le crin et le leurre) pour relier mon produit à l’étiquette papier de ma marque.
J’ai travaillé sur un concept de boîte “FishPack” pour expédier mes articles.
Tout est artisanal, découpé, collé, plié à la main….enfin….NATURLISH.

REMERCIEMENTS

JC pour les impressions papier, Jef pour la rédaction, François pour le site et réseaux sociaux, Patrick pour les shoots, Max pour les mini-films, Anouck pour la strat et Chakib pour les allers-retours en camion chez le sérigraphe, Papa, Mimi, Manu, Mag, Cyril et Nico, Julie, Laeti et Camille…

Merci pour leurs précieux avis qui auront nourri sans le savoir cette nouvelle marque.